Dans le cadre de notre profession, nous rencontrons souvent de fervents défenseurs qui ont fondamentalement transformé la manière dont notre société perçoit les maladies et leur incidence sur les Canadiennes et les Canadiens. Leur travail façonne les politiques, stimule les efforts de recherche et influence les investissements publics en matière de traitements et de soins pour les patients à l’échelle du pays.

Lorsque nous nous sommes donné comme objectif d’approfondir nos connaissances sur le cancer de l’ovaire, nous n’avions pas envisagé de collaborer avec un groupe de défense aussi solide et ambitieux que celui avec lequel nous travaillons maintenant. L’expérience, la passion et l’esprit combatif des hommes et des femmes qui ont permis de faire connaître le cancer de l’ovaire sont une source d’inspiration pour nous.

Chaque jour, cinq femmes canadiennes succombent au cancer de l’ovaire. Mais comment stopper une maladie dont les gens ne connaissent pas l’existence? Voilà la question sur laquelle Cancer de l’ovaire Canada se penche sans relâche depuis les 20 dernières années.

Pour soutenir une cause relativement méconnue, il faut de la passion, de la ténacité, de l’ambition et avoir ses « ovaires en main ». Le cancer de l’ovaire est le cancer féminin détenant le plus haut taux de mortalité; en effet, l’espérance de vie de la plupart des femmes diagnostiquées dépasse rarement cinq ans. Puisqu’il n’existe aucun test de dépistage fiable et que les symptômes sont souvent confondus avec ceux de maladies moins graves, le cancer de l’ovaire est reconnu pour être difficile à détecter. Dans la plupart des cas, le cancer n’est diagnostiqué qu’à un stade avancé, soit lorsqu’il s’est propagé, ce qui témoigne de l’importance de la sensibilisation.

« C’est une question de vie ou de mort et c’est pourquoi je me suis jointe à l’organisation. Des mères de famille de mon âge succombaient à cette maladie », affirme Elisabeth Baugh, présidente-directrice générale de Cancer de l’ovaire Canada. « Lorsque je suis entrée en fonction, je ne connaissais rien du cancer de l’ovaire. » Son équipe s’est alors mise à l’œuvre pour tenter de changer le visage de cette maladie méconnue et incomprise.

En tant que première employée de l’organisation, Elisabeth partait vraiment de zéro. Sa première tâche consistait à bâtir une communauté et à rassembler les gens autour d’une cause méconnue. En 1999, dans le cadre d’un forum national sur la maladie, l’organisation a regroupé des familles, des soignants, des professionnels de la santé de diverses disciplines, des chercheurs, des décideurs et d’autres intervenants pour mener une discussion sur la direction à prendre et construire une feuille de route. Aujourd’hui, Cancer de l’ovaire Canada emploie toujours la même approche : cibler les sphères d’activités où il est le plus susceptible d’exercer une influence considérable et solliciter l’aide d’un groupe diversifié de partenaires.

« Nous partageons tous un même objectif, à savoir celui d’appuyer les femmes atteintes d’un cancer de l’ovaire ou celles présentant un risque plus élevé d’être atteintes de cette maladie. Il est très important d’établir des partenariats pour transformer notre vision en réalité. Roche a été notre premier partenaire de l’industrie et son soutien nous a vraiment aidés à mettre en œuvre notre programme », souligne Elisabeth. 

Au cours des années, les efforts déployés par l’organisation pour respecter son engagement en matière de sensibilisation ont dépassé nos frontières. En 2013, 29 organisations de 18 pays se sont rassemblées dans le cadre de la première Journée mondiale du cancer de l’ovaire afin de braquer les projecteurs du monde entier sur cette maladie. Elisabeth a présidé le comité de planification international, et le personnel de l’organisation a joué un rôle de premier plan dans l’élaboration de cette journée internationale de sensibilisation.

Cancer de l’ovaire Canada a récemment lancé Ovaires en mains, une campagne de sensibilisation audacieuse visant à encourager les Canadiennes et les Canadiens à parler des ovaires et du cancer de l’ovaire. Bien que nous ayons franchi beaucoup de pas en matière d’éducation, Elisabeth mentionne qu’il y a encore beaucoup de travail à faire : « Ma passion et mon sens de l’engagement ne font que s’accroître à mesure que je vois des femmes frappées par cette maladie et que je constate les nombreuses possibilités qui s’offrent à nous pour améliorer la qualité de vies des personnes atteintes. » Pour les années à venir, Cancer de l’ovaire Canada souhaite augmenter le financement de la recherche au même niveau que celui accordé pour la recherche sur le cancer du sein ou de la prostate. Grâce à ces ressources financières additionnelles, l’organisation espère que les femmes atteintes du cancer de l’ovaire vivront plus longtemps.

Les symptômes du cancer de l'ovaire

8 mai 2017

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