Une voie à suivre

Le rôle des données médicales dans l’évolution de notre systèmes de santx

La dernière fois que nous avons discuté avec, elle s’apprêtait à quitter la Belgique pour rentrer au Canada, où elle allait assumer le rôle de présidente-directrice générale de Roche Pharma Canada.

 

Lors de ce premier entretien, Mme Nolet nous a fait part de ses réflexions préliminaires sur les secteurs de la santé sur lesquels le Canada pourrait axer ses efforts afin de maximiser les retombées, soit les données médicales, l’intelligence artificielle dans la prestation des soins, les partenariats public-privé et l’accès à l’innovation. Depuis lors, les systèmes de soins de santé défaillants du Canada se sont retrouvés au cœur des débats médiatiques, particulièrement en Ontario, où se trouve notre division pharmaceutique, basée à Mississauga. Nous avons donc invité Mme Nolet à discuter plus en profondeur de chacun de ces sujets. Tout d’abord, parlons du rôle des données médicales dans l’évolution de notre systèmes de santé.

 

Q : La pandémie a mis en évidence la nécessité d’avoir accès à des données de haute qualité, en temps réel et à l’échelle de la population pour assurer des prises de décision rapides et éclairées. Maintenant, que doit faire le Canada pour exploiter et mettre en application ce qu’il a appris de façon normalisée? 

 

R : La pandémie a en effet mis en évidence que nous sommes capables de prendre des décisions rapides et éclairées lorsque nous nous appuyons sur des données en temps réel. Pour donner un exemple concret, des vaccins ont été mis au point et approuvés dans des délais que nous n’aurions jamais crus possibles. La prochaine étape critique consiste à définir clairement une voie d’accès qui permet le partage, l’intégration et l’utilisation de données médicales normalisées qui peuvent être appliquées dans d’autres contextes que celui de la COVID-19. Peu importe la maladie dont ils sont atteints, que ce soit le cancer, la sclérose en plaques ou la grippe, tous les patients méritent d’être diagnostiqués et traités aussi rapidement que nous l’avons fait pour la COVID-19.

 

Q : En tant que dirigeante d’une organisation mondiale, et selon votre expérience récente en Europe – dont les trois dernières années en Belgique – croyez-vous qu’il y a un marché qui accueille et adopte les données médicales afin de susciter un véritable changement?

 

La réalité en Belgique est semblable à celle du Canada à bien des égards. Le Canada s’est maintenant doté d’une stratégie cohérente pour le secteur des sciences de la vie, mais il est maintenant temps de la mettre en œuvre. En 2021, à la suite d’une période de consultation et d’enquête ayant duré un an, le rapporta été publié. Dans cette charte commune, la Belgique s’engage à renforcer sa position en tant que promoteur du développement et de la fabrication de produits biopharmaceutiques et de la recherche dans ce domaine. La charte a été rédigée et signée par le gouvernement belge ainsi que par des représentants du secteur universitaire, de la santé et de l’industrie biotechnologique. Au total, cinq recommandations ont été formulées, dont l’une visait l’exploitation du potentiel des riches données médicales dont la Belgique dispose, notamment en combinant les données provenant de diverses sources, en améliorant leur accès et en utilisant les outils analytiques, afin d’améliorer les résultats pour les patients et la santé publique.

 

De même, je pense que le Canada possède sans doute l’une des stratégies les plus solides du secteur des sciences de la vie à l’échelle internationale et pourrait même devenir un chef de file mondial de l’intelligence artificielle en soins de santé. Le Canada possède tous les éléments nécessaires pour assurer un système de santé solide et durable pour l’avenir, mais nous devons tous travailler ensemble pour faire de cette vision une réalité dès maintenant.   

 

Q : Selon vous, qu’est-ce qui a empêché le Canada de mettre en œuvre cette stratégie?

 

Le Canada se considère souvent comme un petit pays. Comparé à de nombreux autres pays comme la Belgique, il ne l’est pourtant pas. C’est la fragmentation du pays qui nous donne cette impression. Mais, dans son ensemble, le Canada uni en tant que promoteur d’un secteur des sciences de la vie cohésif, fort, dynamique et en expansion, a le potentiel d’être un acteur très puissant ici et sur la scène mondiale. Nous avons les stratégies. Nous avons le talent. Il ne reste qu’à saisir les occasions qui s’offrent à nous. La clé est que tous les secteurs et toutes les industries concernés travaillent ensemble pour commencer à faire avancer les choses.   

 

Q : Le Canada est-il en voie de favoriser un milieu où le partage et l’intégration de données normalisées sur les soins de santé sont appliqués à l’innovation dans ce domaine?

 

R : Afin d’exploiter le plein potentiel de nos données médicales, il faut moderniser la réglementation sur la protection des renseignements personnels afin de permettre l’utilisation de renseignements sécurisés sur la santé et d’éliminer les obstacles à l’intégration des données. Un cadre légal, réglementaire et politique mieux structuré s’impose pour faciliter la prise de décisions en matière de technologie numérique et de soins de santé fondés sur les données. Nous disposons de plusieurs plateformes pour favoriser ce changement, comme leset laPar la suite, l’impact des soins de santé fondés sur les données dépendra de l’engagement de l’ensemble de la communauté envers l’utilisation des meilleures pratiques entourant les données, les méthodologies et les applications.

 

Nous devons continuer à explorer les technologies et les outils émergents afin de favoriser la résilience du système de santé. Nous savons qu’il est mis à rude épreuve, et nous devons réfléchir de façon créative et être prêts à bousculer le statu quo. Ensemble, nous pouvons y parvenir en créant des tables rondes axées sur les priorités définies par nos gouvernements et en nous mobilisant pour passer à l’action.

 

Lors de notre prochain entretien avec Mme Nolet, nous discuterons du rôle essentiel de l’intelligence artificielle pour améliorer les soins, les prises de décisions et les résultats cliniques.

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